FRANÇAIS plus bas
Gibril is a person from Sudan detained since February, 26th, in the administrative detention center (CRA) of Coquelles (near Calais, just across the street of the EuroTunnel terminal). He was transferred there after having been arrested for a minor offence roughly a month before, and was made to see the embassy of Sudan in order to be deported to his home country, country that he fled to find freedom and safety.
As often happens for foreigners, especially but not only those without papers, regardless of the sentence given at the trial for the crime they are accused of, France delivers them an interdiction of territory justified by risks of public disorder.
Leave France, destination: Sudan.
A., older man from Sudan, was arrested during an attempt to cross to the UK and is also detained in Coquelles CRA as we write. Like Gibril, he has already been presented to the embassy, embassy that once recognized the person as from the country they represent, can deliver a document that allows the deportation to take place.
In these days of protests and demonstration of solidarity and rage from many cities in Europe to highlight the repression of dictator aL-bAshir, France, the country of human rights, attempts to deport two people back to Sudan. And that’s the ones we know about.
Despite the many reports on the situation in Sudan along the past years, it is not an isolated case, and several people have been deported also to other countries considered “not safe” such as Iraq and Afghanistan.
Thanks to the new Asylum Law, since January the amount of time that people can be detained has doubled from 45 to 90 days, which is to say 3 months.
Down with detention centers, prison-like places for people without “the right” documents. Support Gibril and A. and all other folks in detention.
a testimony from Gibril, published with his permission:
“Anything but not going back to Sudan. I am in danger there, for me is not safe.
I want to be free, I came here (in Europe) for this. I wanted to go to the UK but they arrested me in Calais because they said I committed a crime. I found it unjust, but it all went really fast. They put me in jail for around one month. Then they told me I was gonna be deported. But the punishment of that crime, I am sure still is not death sentence, because that is it if they deport me to Sudan.“
What you can do:
Call on the Minister of the Interior to call for an end to the expulsion: sec.immigration@interieur.gouv.fr ” style=”margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; vertical-align: baseline; background-position: 0px 0px;”>sec.immigration@interieur.gouv.fr
Write a message or telephone the prefect of Pas-de-Calais, Fabien Sudry, responsible for the order to leave France that creates the ground for the deportation to happen, to ask him to cancel it:
pas-de-calais.gouv.fr/Contactez-nous ” style=”margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; vertical-align: baseline; background-position: 0px 0px;”>Contact form: http://pas-de-calais.gouv.fr/Contactez-nous
Phone: 03.21.21.20.00fabien.sudry@pas-de-calais.pref.gouv.fr ” style=”margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; vertical-align: baseline; background-position: 0px 0px;”>
Contact the company Qatar Airways, that commonly lets deportation happen on their flights to countries such as Sudan. You can call its Paris office or go there to explain your point of view on their participation in these expulsions.
www.facebook.com/qatarairways ” style=”margin: 0px; padding: 0px; border: 0px; outline: 0px; vertical-align: baseline; background-position: 0px 0px;”>You can also contact them on facebook.
FRANÇAIS
Gibril est une personne soudanaise détenue depuis le 26 février dans le centre de rétention administrative (CRA) de Coquelles (près de Calais, juste en face du terminal EuroTunnel). Il y a été transféré après avoir été arrêté pour un délit mineur il y a environ un mois et a été contraint de se rendre à l’ambassade du Soudan pour être déporté dans son pays d’origine, pays qu’il a fuit pour chercher la liberté et la sécurité.
Comme cela arrive souvent aux étrangers, en particulier (mais pas uniquement) à ceux qui sont sans papiers, quelle que soit la peine prononcée au procès pour le crime dont ils sont accusés, la France leur impose une interdiction de territoire justifiée par des risques à l’ordre public.
Quitter la France, destination: Soudan.
A., un homme âgé du Soudan, a été arrêté alors qu’il tentait le passage pour rejoindre le Royaume-Uni. Il est également détenu au CRA de Coquelles au moment où nous écrivons. Comme Gibril, il a déjà été présenté à l’ambassade, qui, une fois qu’elle a reconnue la personne comme étant originaire du pays qu’elle représente, peut délivrer un laisser-passer permettant la déportation.
En ces jours de manifestations , de solidarité et de rage dans de nombreuses villes d’Europe pour dénoncer la répression du dictateur Al-Bachir, la France, pays des droits de l’homme, tente de renvoyer ces deux personnes au Soudan.
Malgré les nombreuses enquêtes publiées au cours des dernières années, il ne s’agit pas de cas isolés, et de nombreuses personnes ont été déportées vers le Soudan, ainsi que vers d’autres pays considérés “à risque”, tels que l’Irak et l’Afghanistan.
La nouvelle loi Asile a doublé la durée maximale de rétention administrative, passant de 45 à 90 jours, soit trois mois, au 1er janvier 2019.
A bas les centres de rétention, qui sont des prisons pour les personnes qui n’ont pas les “bons” documents. Soutenez Gibril, A. et tou-te-s les autres retenu-e-s.
Un témoignage de Gibril, que l’on publie avec son accord
“N’importe quoi mais pas retourner au Soudan. Je suis en danger là-bas, je n’y suis pas en sécurité.
Je veux être libre, je suis venu ici (en Europe) pour ça. Je voulais aller au Royaume-Uni mais ils m’ont arrêté à Calais parce qu’ils disaient que j’avais commis un crime. J’ai trouvé cela injuste, mais tout s’est passé très vite. Ils m’ont mis en prison pendant environ un mois. Puis ils m’ont dit que j’allais être déporté. Mais la punition de ce crime, je suis sûr que ce ne doit pas être une condamnation à mort, alors que c’est le cas si on me déporte au Soudan. “
Ce que vous pouvez faire – et cela a déjà marché par le passé:
sec.immigration@interieur.gouv.fr, 01 49 27 49 27
premier-ministre@pm.gouv.fr
Écrire à la compagnie Qatar Airways, auprès de laquelle sont généralement réservés les vols pour les expulsion vers de pays comme le Soudan. Vous pouvez téléphoner à son agence de Paris ou vous y rendre pour expliquer courtoisement votre point de vue sur leur participation à ces expulsions.
Vous pouvez aussi l’interpeller sur facebook.